Yoann Moreau publie avec Mathias Crémadez et Kyoko Maruyama : « Être en reste face aux résidus nucléaires », dans le numéro 65/66 de la prestigieuse revue Techniques & Culture.
Parce qu’ils sont invisibles, les résidus nucléaires introduisent une fracture entre savoir et sensation, sensé et sensible, expérimentation et expérience. Par conséquent, ils sont susceptibles d’accentuer la dissonance cognitive inhérente au « Grand Partage » (qui sépare nature/culture, corps/pensée, matières/symboles) et d’accélérer la neutralisation propre au « Petit Mélange » (qui va dans le sens d’une banalisation, d’une normalisation et d’une naturalisation progressives des événements). Tenir compte de cette double menace nous engage à être vigilant quant au maintien du « sens du concret » dans notre traitement des aléas nucléaires. Cela passe, pensons-nous, par une attention redoublée au vocabulaire que nous employons…