Aurélien Portelli a participé le 21 juin 2018 à la réunion du Club Histoire de la Société Française de Radioprotection (SFRP), à Fontenay aux Roses, où il a présenté le matin une communication sur « La représentation de la radioprotection dans les années soixante : l’imaginaire d’un métier en train de s’inventer ». La conférence a été suivie d’un riche échange avec les radioprotectionnistes du Club autour de l’œuvre iconique de Jacques Castan, dessinateur du CEA Marcoule durant l’âge d’or du nucléaire. Castan entre au Service de Protection contre les Radiations (SPR) de Marcoule en 1957. Ce prodige du dessin réalise ainsi des brochures, des affiches, une bande dessinée, une peinture murale et un jeu de l’oie sur les risques radioactifs. L’auteur puise son inspiration dans la culture classique et populaire. Il lit en particulier des ouvrages sur l’art, la religion et l’ésotérisme. Sur le terrain, Castan échange fréquemment avec les agents du SPR. Il observe le travail dans les ateliers et les laboratoires où il circule librement. Il s’imprègne du discours des ingénieurs, capte les réalités techniques, tente de traduire leur sens profond. Il dessine des célébrités, des personnages issus de la littérature, du roman national, de la bande dessinée ou de la mythologie grecque. Il fait également apparaitre des animaux, des objets anthropomorphes et des créatures fantastiques. En quelques années, Castan façonne un monde iconique singulier, qui apporte une identité propre à la radioprotection.
L’après-midi, Jean-Claude Zerbib a présenté un bilan sur les maladies professionnelles radio-induites entre 1956 et 2015. La réunion s’est terminée avec le témoignage de Guy Le Roy, qui a évoqué son expérience professionnelle en lien avec la radioprotection.
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