Octobre 2020. Franck Guarnieri et Aurélien Portelli finalisent l’édition intégrale et augmentée du témoignage de Masao Yoshida, directeur de Fukushima Daiichi, qui paraitra en 2021 aux Presses des Mines.
Le 11 mars 2011, le Japon est frappé par un séisme de magnitude 9, suivi d’un tsunami dévastateur. La double catastrophe fait plus de 18 000 morts et disparus. Elle provoque également d’importants dégâts matériels. Cinq centrales nucléaires sont notamment touchées. L’une d’entre elles, Fukushima Daiichi, est inondée par une vague de 15 m, qui endommage gravement l’installation. Les jours suivants, trois réacteurs entrent en fusion et des explosions se produisent sur le site. Malgré l’ampleur de l’accident, le pire est pourtant évité. Evité grâce au courage et à l’action d’une poignée de travailleurs dirigés par Masao Yoshida.
L’ouvrage préparé par Franck Guarnieri et Aurélien Portelli mettra à la disposition du lecteur l’intégralité des auditions (parues en trois volumes aux Presses des Mines entre 2015 et 2020), traduites du japonais, de Yoshida par la commission d’enquête gouvernementale sur l’accident. Au fil des entretiens, le directeur retrace une expérience humaine inédite, dévoilant l’histoire d’une équipe d’opérateurs confrontés à un scénario d’accident que nul n’avait imaginé. Une histoire qui, par-delà les termes techniques employés, peut se lire comme le roman d’une lutte acharnée menée contre une installation nucléaire libérée de ses dispositifs de contrôle. Face aux enquêteurs, Yoshida livre aussi un témoignage sans concession sur le rôle des cadres de l’exploitant TEPCO, sur celui des experts en sûreté nucléaire, des forces d’autodéfense, des pompiers et du Premier ministre Naoto Kan.