La revue d’anthropologie Techniques&Culture n°68 (numéro consacré aux « Mondes infimes ») publie en décembre 2017 deux articles du CRC.
Le premier est signé par Yoann Moreau et Mathias Crémadez et s’intitule Cheptel atomique. Du terrain à l’image.
Résumé : Les éléments radioactifs de Fukushima sont mis en récit et en images sous forme de planches dessinées, en interaction avec des extraits de carnets et transcriptions de documents audio. Ces derniers sont tirés des notes de terrain de Yoann Moreau lors des missions Structural Disaster (Guarnieri & Matsumoto, Mines ParisTech/Université de Tokyo, mars-avril 2016), Call it Anything (Houdart CNRS/F93, avril-mai 2016) et Fukushima, dans les règles de l’art (Houdart & Moreau / OCIM-Ministère de la Culture, octobre-novembre 2016).
Le second article, écrit par Sébastien Travadel, Aurélien Portelli, Claire Parizel et Franck Guarnieri, aborde Les figures de l’infime : la radioprotection en images.
Résumé : En France, l’histoire de la radioprotection en milieu industriel commence dans le centre du C.E.A. Marcoule en 1955, avec la construction de la pile G1. Le Service de Protection contre les Radiations (S.P.R.) élabore les consignes radiologiques au fur et à mesure du développement du site. Jacques Castan, dessinateur projecteur au S.P.R., a été chargé d’illustrer ces consignes de 1959 à 1968. Observateur privilégié et érudit, Castan a eu la liberté de traduire le prescrit, à l’aide de figures empruntées à la culture classique et populaire, mais aussi à l’ésotérisme. A travers ses créations, il a su capturer l’imaginaire d’un métier en train de se faire, et qui consiste à régler les rapports entre l’homme et l’infime. Nous proposons ici de donner à voir quelques-unes de ses affiches, en les resituant dans le milieu où elles prenaient sens.
Illustration : CEA / J. CASTAN.