La Revue Générale Nucléaire publie en août 2018 un article de Frédérick Lamare (CEA), Aurélien Portelli et Franck Guarnieri (CRC MINES ParisTech – PSL), intitulé « Normaliser la protection des travailleurs du nucléaire dans les années soixante : le premier bréviaire de radioprotection« .
Le site de Marcoule est choisi en décembre 1952 pour construire le premier complexe nucléaire de dimension industrielle en France. Jusqu’alors, la question de la protection contre la radioactivité était cantonnée à l’échelle des laboratoires du Commissariat à l’Energie Atomique. Avec la mise en service des réacteurs de la filière Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG) et des installations d’extraction du Plutonium, le risque change de dimension. Dès 1956, les équipes du Service de Protection contre les Radiations (SPR) sont conscientes du besoin de capitaliser le retour d’expérience en matière de radioprotection et d’en produire une synthèse. Celle-ci n’est finalisée qu’en novembre 1965, sous la forme d’un recueil des Consignes générales de radioprotection.
Ce recueil, véritable « trésor » pour les historiens, témoigne ainsi de la nécessité de standardiser les pratiques pour définir une culture commune et sécuriser une industrie qui en est alors à ses débuts.