Yoann Moreau a présenté en mars 2018 plusieurs communications :
- Dis Tonton, quand tu mourras, tu préfère qu’on t’enterre ou qu’on te brûle ? La Catastrophe devant soi. Enjeux éthiques, questions politiques (Ed. J. Cohen, Y. Nishiyama, Y. Tonaki, L. Wolfe, R. Zagury-Orly), Journée d’études, Columbia Global Center, Paris: 26 mars. Pour écouter la conférence.
- Du domestique au climatique. Un point de vue anthropo-scénographique. Représentations de la nature à l’âge anthropocène / Representing Nature in the Age of the Anthropocene, Colloque international interdisciplinaire / Interdisciplinary conference Université Jean Moulin – Lyon 3 (Institut d’Etudes Transtextuelles et Transculturelles), Lyon: 22-23 mars. Eléments de texte tirés de la performance L’art et la science, un appel en catastrophe.
- Un point de vue mésologique sur la traduction. Troisièmes journées d’études franco-japonaises en traductologie « La traduction en tant que trajection – Dialogues méthodologiques » (Ed. Julie Brock), Kyoto: 16-17 mars.
Résumé : La trajection peut être décrite comme une pulsation ontologique procédant par va-et-vient entre des processus de subjectivation (qui permettent d’élaborer une intimité avec le monde), et des processus d’objectivation (qui permettent d’y déployer des rapports sociaux). Ces processus forment une double-contrainte (un « double-bind », au sens de Bateson, une « opposition complémentaire » au sens de Morin). Le mouvement résultant est un « balancement existentiel » lié à l’impératif de ne pas succomber à l’une des polarités que suscite la connaissance : l’objectivation mécaniciste et réifiante, la subjectivation idéaliste et fantasmatique, le constructivisme, le relativisme. La traduction, parce qu’elle est un exercice qui respecte et manifeste l’altérité, permet de résister à d’autres « tentations » de la recherche : la prétention à l’universel, la tendance à l’égo et à l’ethnocentrisme.