Un point de vue mésologique sur la traduction

Yoann Moreau a présenté en mars 2018 plusieurs communications :

Résumé : La trajection peut être décrite comme une pulsation ontologique procédant par va-et-vient entre des processus de subjectivation (qui permettent d’élaborer une intimité avec le monde), et des processus d’objectivation (qui permettent d’y déployer des rapports sociaux). Ces processus forment une double-contrainte (un « double-bind », au sens de Bateson, une « opposition complémentaire » au sens de Morin). Le mouvement résultant est un « balancement existentiel » lié à l’impératif de ne pas succomber à l’une des polarités que suscite la connaissance : l’objectivation mécaniciste et réifiante, la subjectivation idéaliste et fantasmatique, le constructivisme, le relativisme. La traduction, parce qu’elle est un exercice qui respecte et manifeste l’altérité, permet de résister à d’autres « tentations » de la recherche : la prétention à l’universel,  la tendance à l’égo et à l’ethnocentrisme.